Jean-Baptiste Poquelin dit Molière

Jean-Baptiste Poquelin dit Molière

Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies.

Molière (Le malade imaginaire)

   " Le malade imaginaire "   

Dernière œuvre dramatique écrite par le dramaturge français Molière, est une comédie-ballet en trois actes et en prose, créée le 10 février 1673 par la Troupe du Roi sur la scène du Palais-Royal à Paris, avec une musique de scène composée par Marc-Antoine Charpentier et des ballets réglés par Pierre Beauchamp.

Son personnage principal est un hypocondriaque, toujours persuadé d'être malade, au grand bonheur des médecins.

   Acte III, Scène V   

Monsieur PURGON : Et je veux qu'avant qu'il soit quatre jours, vous deveniez dans un état incurable.

ARGAN : Ah ! miséricorde !

Monsieur PURGON : Que vous tombiez dans la bradypepsie.

ARGAN : Monsieur Purgon !

Monsieur PURGON : De la bradypepsie dans la dyspepsie.

ARGAN : Monsieur Purgon !

Monsieur PURGON : De la dyspepsie à l'apepsie.

ARGAN : Monsieur Purgon !

Monsieur PURGON : De l'apepsie à la lienterie.

ARGAN : Monsieur Purgon !

Monsieur PURGON : De la lienterie à la dysenterie.

ARGAN : Monsieur Purgon ! 

Monsieur PURGON : De la dysenterie dans l'hydropisie

ARGAN : Monsieur Purgon ! 

Monsieur PURGON : Et de l'hydropisie dans la privation de la vie, où vous aura conduit votre folie.

 

 

   Acte III, Scène X   

TOINETTE (déguisée en médecin) : Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume. Je veux des maladies d'importance, de bonnes fièvres continues de bonnes pestes, de bonnes pleurésies, avec des inflammations de poitrine, c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe ; et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire.

ARGAN : Je vous suis obligé, monsieur, des bontés que vous avez pour moi.

Molière
Retour à l'accueil